Saviez-vous que jusqu’à 30% de l’impact environnemental d’un bâtiment dépend de l’emplacement et de son microclimat. Un bâtiment n’est pas un objet posé sur un terrain neutre. Il s’implante dans un environnement avec des avantages et des contraintes. Pour bâtir des logements confortables et économes en énergie, il n’est pas essentiel de trouver le terrain idéal. Il faut plutôt valoriser au maximum les caractéristiques du terrain choisi. C’est ce qu’on appelle la conception bioclimatique.
La conception bioclimatique consiste à exploiter les conditions climatiques locales afin d’obtenir le meilleur confort des occupants tout en réduisant au minimum la dépense énergétique. Son objectif est de chercher un équilibre entre gain solaire, éclairage et ventilation naturels d’une part, et qualité de la vue, respect de l’intimité et optimisation de l’espace extérieur d’autre part.
Le rôle des professionnels avec qui vous travaillerez est de haute importance. Faire des choix éclairés dès la conception du bâtiment a un impact direct sur sa performance bioclimatique. Par exemple, les architectes peuvent simuler les ensoleillements au fil des saisons et de la journée, ou même les effets du vent. Anticiper l’ombre que créera votre bâtiment aux alentours peut également s’avérer utile lorsque vous devrez communiquer avec le voisinage pour démontrer que leur ensoleillement sera préservé.
Grâce à une bonne conception bioclimatique, il est possible d’économiser de 50 à 80% de l’énergie consommée tout au long de la vie utile du bâtiment. Pour ce faire, trois principes sont à respecter :
L’ensoleillement d’un bâtiment est affecté par l’environnement bâti. Pour ces raisons, l’ensoleillement est un facteur qui peut être exploité dans la conception du bâtiment pour optimiser les gains en énergie solaire, diminuer les besoins de chauffage et de ventilation et favoriser l’éclairage naturel.
Au Québec, la durée quotidienne d’ensoleillement varie beaucoup. Une conception bioclimatique est celle qui répond aux extrêmes. Une bonne maîtrise des apports solaires peut représenter un gain gratuit de 15 à 20 % des besoins en énergie.
Quelques stratégies à adopter :
Les vents dominants varient selon l’environnement bâti et selon les saisons, nord-est en hiver et sud-ouest au printemps. Le vent peut être exploité pour optimiser la ventilation naturelle ou pour produire de l’énergie. La ventilation naturelle se base sur le principe qu’en traversant l’espace, le vent évacue vers l’extérieur la surcharge de chaleur accumulée à l’intérieur d’un bâtiment.
Quelques stratégies à adopter :