Déconstruction : vers une économie circulaire des matériaux

Les débris provenant du secteur de la construction, de la rénovation et de la démolition représentent plus du tiers du volume total des déchets au Québec ! En permet­tant une gestion optimale des résidus, la déconstruction constitue une alternative écologique, et pas toujours plus onéreuse, à la démolition. Le magazine en ligne Construire de l’ACQ a consacré un dossier complet sur le sujet dans son édition de l’été 2020. 

Quelle différence au juste entre démolition et déconstruction ? La première, souvent privilégiée pour sa rapidité, entraîne son lot de gaspillage : matériaux laissés à l’abandon, enfouis ou même brûlés. En démantelant les composantes du bâtiment pièce par pièce et en les triant au fur et à mesure, la déconstruction facilite leur réemploi et prolonge leur durée de vie. La réutilisation des matériaux est une alternative intéressante à l’enfouissement ou au recyclage qui nécessitent tous deux le transport des matières résiduelles et son corollaire en émissions de gaz à effet de serre.

Si le phénomène est naissant au Québec, l’article rappelle que la déconstruction est déjà la norme ailleurs. À Vancouver par exemple, un règlement impose depuis 2011 la déconstruction des bâtiments résidentiels construits avant 1950 de telle sorte qu’un minimum de 75% de leurs composantes soient recyclés ou réutilisés. 

La déconstruction est-elle plus onéreuse ? Pas forcément ! Les auteures de l’article rappellent que les revenus engendrés par la revente des matériaux ou leur don en échange de crédit d’impôts (via des programmes comme Matériaux sans Frontières de l’ASFQ) peuvent compenser les frais de main-d’œuvre supplémentaires. Une option à considérer quand on sait que le prix de l’enfouissement est en hausse constante ces dernières années au Québec.

Consultez le dossier complet (à partir de la page 20) pour en savoir plus !