Il est bon de rappeler que les changements climatiques viennent souvent exacerber des disparités historiques et sociales déjà présentes et qu’il est impératif d’agir à destination des populations les plus vulnérables.
La pratique du redlining (politiques fédérales discriminatoires refusant ou limitant l’obtention de prêts hypothécaires dans certaines zones et qui ont empêché de nombreux Afro-Américains d’acheter des maisons dans certains quartiers) dans les années 1930 explique en partie pourquoi les quartiers pauvres aux États-Unis connaissent des phénomènes d’îlot de chaleur urbain plus intenses que les autres.
C’est ce que révèle une étude menée par la Virginia Commonwealth University et la Portland State University et rapportée par City Lab. Dans 94 % des 108 villes étudiées, les chercheurs ont constaté que les quartiers historiquement touchés par ces politiques avaient en moyenne une température de près de 2,5°C supérieure à celle des quartiers non “entourés en rouge” dans les cartes de la Home Owners’ Loan Corporation. Dans certaines villes, comme Portland en Oregon ou Denver, les différences peuvent atteindre 7° !
D’après les chercheurs, ces politiques ont contribué à des décennies de désinvestissement dans des secteurs déjà en difficulté, et notamment faiblement pourvus en espaces verts. La faible valeur des terrains a entraîné un boom de la construction de grands ensembles bâtis et d’axes routiers. Les populations les plus vulnérables ont vu leur quartier se minéraliser et leur exposition à l’effet d’îlot de chaleur urbain augmenter.
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