Partout au Québec, une augmentation des précipitations est attendue avec des épisodes de pluie plus fréquents et plus intenses. Inondations, débordements d’égouts, érosion des berges : les développeurs immobiliers peuvent agir à leur échelle pour limiter ces phénomènes en envisageant les eaux pluviales comme une ressource et une plus-value pour le projet plutôt qu’une nuisance à canaliser au plus vite hors du site !
En milieu urbain, l’imperméabilisation des sols et la réduction des surfaces végétales perturbent le cheminement des eaux de pluie ou issues de la fonte des neiges. Sans possibilité de s’infiltrer dans le sol ou d’être interceptées par la végétation, ces eaux ruissellent, entraînant au passage toute sorte de polluants. Elles sont dirigées vers les cours d’eau et les réseaux publics qui n’ont pas toujours la capacité de les accueillir ou de les traiter. Avec des pluies de plus en plus abondantes, ces mesures classiques de gestion seront d’autant moins performantes.
Une gestion durable consiste à limiter le ruissellement en quantité et débit, et à réduire la pollution des eaux pluviales. À l’échelle d’un projet immobilier, une combinaison de mesures simples permet de créer un effet d’éponge en maintenant et utilisant au maximum ces eaux sur le site et en retardant et limitant leur envoi vers les égouts. Beaucoup de ces mesures reposent sur du verdissement et participent donc aussi à lutter contre les îlots de chaleur .
c’est l’augmentation moyenne attendue de l’intensité des précipitations à l’horizon 2040-2069 dans la région de Montréal.
à un projet qui retient les premiers 20 à 25 mm de précipitations (ce qui représente environ 90 % à 95 % des évènements de pluie au Québec).
c’est le nombre de débordements enregistrés dans les stations d’épuration québécoises en 2013.
sont consommés au Québec par jour et par personne à des fins non alimentaires dans le secteur résidentiel. Une partie pourrait provenir des eaux de pluie récupérées : toilettes et arrosage notamment.
Le pavé alvéolé est utile pour créer des surfaces carrossables utilisées de façon ponctuelle. Cela permet aux véhicules (d’urgence, camion de déménagement, etc.) d’accéder plus facilement aux logements sans nuire à la percolation de l’eau ni au paysage de la cour.
Selon l’échelle du projet, différents aménagements, souvent végétalisés, peuvent recevoir, voire traiter, les eaux de ruissellement issues des toitures et des aires imperméables, par exemple :
Les eaux pluviales de l’écoquartier sont captées par un réseau de noues et acheminées vers un bassin de rétention formé d’un lit de pierre planté de quenouilles. Ce dernier facilite l’infiltration des eaux de pluie et permet d’envoyer au réseau d’égout moins de la moitié du volume d’eau maximum autorisé par la Ville.
À l’échelle du quartier, 95 % des eaux de pluie sont gérées in situ, notamment grâce à des fosses végétalisées et des bassins. D’autres initiatives sont à l’étude comme la récupération des eaux de pluie pour les toilettes dans les bureaux ou pour l’arrosage des jardins privés et les jardins en toiture.
Plusieurs dispositifs peuvent retenir et relâcher l’eau à débit contrôlé vers les égouts comme :
Les eaux pluviales des bâtiments sont collectées dans les bassins végétalisés et mutualisés. Ces bassins sont reliés au réseau de la ville et fermés par une vanne intelligente. Ainsi, le système naturel d’évapo-transpiration est priorisé et s’il ne suffit pas, la vanne s’ouvre pour libérer progressivement le surplus vers le réseau de la ville. L’eau rejetée est alors plus propre car filtrée par les végétaux.
Les jardins de pluie peuvent, dans certains cas, permettre le stockage temporaire de neiges usées, il faut dans ce cas veiller à choisir des plantes appropriées tolérantes aux sels de déglaçage.
La neige est gérée à l’échelle du quartier et accumulée dans la place centrale.
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Le guide du ministère des Affaires municipales recense les bonnes pratiques en matière de gestion durable des eaux pluviales.
Le guide de conception des jardins de pluie de l’Université du Nebraska, traduit et adapté pour le Québec par l’Organisme de bassin versant Matapédia-Restigouche (OBVMR), donne de bons conseils pour aménager de tels espaces.