Au Québec, la température pourrait augmenter de 7° entre 2041 et 2070 seulement . Les bâtiments, mais aussi leurs stationnements, peuvent accentuer localement le phénomène d’îlot de chaleur, il est donc incontournable d’en tenir compte dans les projets immobiliers pour atténuer les conséquences néfastes sur la santé des occupants, qu’ils soient vulnérables ou non !
Il s’agit d’un secteur urbanisé où les températures sont plus élevées: la différence avec les secteurs environnants peut atteindre jusqu’à 12°C ! Les causes sont variées mais plusieurs parmi les principales sont directement liées à la façon dont sont aménagés les milieux de vie : minéralisation des surfaces, manque de couvert végétal et de points d’eaux de surface, etc. À l’échelle des bâtiments, les matériaux extérieurs de couleur sombre emmagasinent la chaleur et la rediffusent, contribuant ainsi au phénomène. Les climatiseurs sont également loin d’être une solution optimale, car ils rejettent la chaleur aux abords directs du bâtiment en plus de consommer de l’énergie pour leur fonctionnement.
Il existe de nombreuses solutions pour offrir de la fraîcheur, et donc du confort, aux occupants durant l’été, notamment en évitant d’emmagasiner ou de produire de la chaleur.
ressent des symptômes importants de santé physique ou mentale en période de canicule au Québec.
c’est la probabilité supplémentaire de mourir d’une canicule pour les personnes résidant dans un îlot de chaleur dans une ville comme Montréal.
un toit foncé peut atteindre jusqu’à 80 °C, un toit blanc, 45 °C et un toit végétal, 29 °C.
équivalent à environ cinq climatiseurs fonctionnant 20 heures par jour.
permettent de rafraîchir l’air de 1°C dans un rayon de 100 mètres.
L’implantation et l’orientation des trois bâtiments de ce projet permettent de maximiser l’accès à la lumière naturelle, tout en contrôlant l’apport solaire grâce aux nombreux arbres matures présents dans les cours partagées. Une isolation supérieure des murs et des toitures permet par ailleurs d’optimiser les performances thermiques des logements. Au-delà de ces mesures, les bâtiments comportent des toitures blanches et des revêtements clairs sur les façades sud-est pour éviter les surchauffes.
La végétation et les sols humides ont des capacités de rafraîchissement grâce à plusieurs processus, notamment l’ombrage, l’évapotranspiration et l’évaporation. Plusieurs solutions existent :
Pour éviter d’accentuer la chaleur estivale vécue par les habitants, les espaces minéralisés ont été limités avec notamment le report des stationnements en sous-sol pour maximiser les espaces végétalisés. Les toitures, rares espaces imperméables restants, sont blanches pour éviter de créer des îlots de chaleur indésirables. De plus, afin de procurer immédiatement les bénéfices des espaces verts aux habitants, ce sont des arbres matures qui ont été plantés pour leur canopée augmentée.
Des cordes à linge ont été installées au sein de ce bâtiment comptant 95 logements communautaires destinés aux familles. Elles permettent de réduire l’énergie (et la chaleur) produite par les sécheuses. Ce projet comporte par ailleurs de nombreuses stratégies de lutte contre les îlots de chaleur : toiture blanche dont la structure est renforcée pour faciliter l’éventuelle installation d’un toit vert, logements traversants qui facilitent la ventilation naturelle, etc.
La climatisation a constitué un réel enjeu pour le projet. Si elle s’avère nécessaire pour assurer la santé et le confort de ses occupants vulnérables, elle participe à augmenter le bilan carbone du projet et constitue un poids financier non négligeable tant au niveau de la construction que de la gestion. Il a ainsi été choisi de ne climatiser que les parties communes de ce projet. L’alimentation du système de climatisation par la géothermie permet par ailleurs de diminuer l’effet d’îlot de chaleur urbain souvent amplifié par des systèmes de climatisation standard.
Les toitures blanches sont obligatoires dans l’arrondissement de Rosemont – -La-Petite-Patrie depuis 2011. Contrairement à une toiture goudronnée ou de couleur foncée, une toiture blanche a le potentiel de réduire la chaleur ambiante et le phénomène d’îlot de chaleur urbain, en reflétant la chaleur plutôt qu’en l’absorbant. Il ne faut toutefois pas oublier de tenir compte des bâtiments environnants pouvant surplomber la toiture blanche, car cette dernière peut s’avérer éblouissante.
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L’Atlas de la vulnérabilité préparé par l’Université Laval renseigne sur la distribution géographique des inégalités sociales face aux vagues de chaleur.
Un document de l’INSPQ recense différentes mesures de lutte contre les îlots de chaleur urbains.
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Dans la vidéo et les fiches sur la densification Verte, Vivre en Ville présente des bonnes pratiques pour intégrer des mesures de verdissement, entre autres pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, dans les projets immobiliers.